Jômon-jidai (-10000 ?/-300)
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Jômon-jidai (-10000 ?/-300)
I.La periode Jomon-Jidai ou decouverte de la poterie
La période Jomon ou l'ère Jomon , est l'une des quatorze subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon, elle couvre la période du Xe millénaire av. J.-C., fin de la période précéramique paléolithique, au IIIe siècle av. J.-C., où commence la période Yayoi. Le Japon est peuplé, alors, par des descendants de l'espèce Cro-Magnon, arrivés vraisemblablement d'Asie du Nord-Est, l'archipel étant relié en plusieurs points au continent jusqu'entre le VIIIe millénaire av. J.-C. et le VIe millénaire av. J.-C.. Leur migration intervient à la fin de l'ère glaciaire (20 000 à 18 000 av. J.-C.), leur présence y est attestée bien avant le XIIe millénaire av. J.-C.. Leur civilisation est la première au monde à connaître et faire de la poterie, où sont formés des décors en marque de cordes.
Le terme Jômon vient à traduire le type de poterie de cette période dans les années 1920, puis, c’est généralisé pour désigner l’ensemble de la période. ( 縄文 signifie Jômon /*\ 縄 = Jô = corde + 文 = Mon = motif, décoration)
Cette première période est très vaste, elle fut divisée en six phases :
- le Jômon naissant : (-10 000 /*\ -8 000)
- le Jômon primitif : (-8 000 /*\-5 000)
- le Jômon ancien : (-5 000 /*\ -2 500)
- le Jômon moyen : (-2 500 /*\ -1 500)
- le Jômon tardif : (-1 500 /*\ -1 000)
- le Jômon final : (-1 000 /*\ -300
- le Jômon primitif : (-8 000 /*\-5 000)
- le Jômon ancien : (-5 000 /*\ -2 500)
- le Jômon moyen : (-2 500 /*\ -1 500)
- le Jômon tardif : (-1 500 /*\ -1 000)
- le Jômon final : (-1 000 /*\ -300
Une septième phase, correspondant à la fin de la période précéramique paléolithique nipponne est parfois reprise dans le Jomon comme Jomon naissant, ou Epipaléolithique ( c'est la période préhistorique qui succède immédiatement au Paléolithique supérieur, il y a environ 12 000 ans), car on a découvert dans la préfecture de Nagasaki des poteries et autres vaisselles à décors appliqués datant approximativement de -12.700.
II. Le peuple
Très vite, la populations se sédentarisés, formant des villages permanents. L'installation typique comprend de six à dix habitations, des maisons à demi enterrées, à l'intérieur desquelles vivent des familles de cinq à six personnes, et des bâtiments communautaires. Les habitations étaient agglomérées, on retrouve même des villages assez organisés, selon une structure concentrique. Exemple de l’organisation d’un village : le cimetière se trouve dans l’espace central, puis ensuite un premier cercle d’habitations à même le sol, un deuxième cercle de maisons tateana (Sorte de cabane semi- enterrée cf:doc1) et enfin des trous de stockage en bordure du village. De lors la population est alors estimé entre 125 000 et 250 000 individus pour tout l'archipel.
Un des grands mystères de la civilisation jomon est l'utilisation de la poterie parce qu'elle est habituellement associé à l'invention de l'agriculture or cette civilisation ne connaît pas l'agriculture et ne la développe nullement , ces chasseurs-cueilleurs disposent sur ces îles d'une grande diversité de ressources naturelles dans tous les biotopes de leur archipel .
III. L'art
- En l'absence de tour, les poteries étaient réalisées à partir d’un cordon de glaise enroulé en spirale, ou bien de plusieurs cordons en anneaux empilés les uns sur les autres.(cf doc 2) On suppose que ces poteries décorées avaient un usage dans des rituels. Au départ réservées à la cuisson, elles servent par la suite pour le stockage de nourriture et finalement pour les sépultures. Certaines remontent au XIIe millénaire av. J.-C., d'où la polémique pour définir le début de l'ère Jômon. Les plus grandes mesuraient 1 m de haut pour à peu près 70 cm de diamètre.
À coté, des poteries simples, sans aucune décoration, qui servaient pour la vie de tous les jours. Les artisans en réalisaient aussi d'autres pourvues de décorations sophistiquées faites avec des cordes tordues ou enroulées sur un bâton, et appliquées sur la terre crue.(cf doc 3)
La technique de fabrication remonta jusqu'à Honshu, pour atteindre Hokkaido vers 6 500 av. J.-C.. L'apogée de la « culture Jomon » se situe entre le IIIe millénaire av. J.-C. et le IIIe siècle av. J.-C., les céramiques « à dessins cordés », sont produites par une multitude de petites communautés disséminées dans tout le Japon. Ces "motifs cordés", caractérisant la civilisation "Jômon", ont été retrouvés dans des sites à plus de 1 500 km au sud du Japon!!
- La deuxième forme d'art des Jomons sont des petites figurines en argile, ou Dogu . Les premières sont apparues au VIIe millénaire av. J.-C., elles sont de formes humaines (souvent de femmes) et animales, et constituent les premiers témoignages de la sculpture japonaise. Leurs fonctions étaient vraisemblablement liées à des cérémonies funéraires , à des rites de fécondité, à des formes primitives d'agriculture et à des rites de guérison. Elles sont souvent retrouvées brisées, ce qui devait constituer la fin de la cérémonie, le mal y ayant été transféré.
- Les masques sont une troisième forme d'art de la culture Jomon. Tout d'abord, ils sont confectionnés à partir de valves d'huîtres percées de trous pour représenter la bouche et les yeux, mais du XVIe siècle av. J.-C. au Xe siècle av. J.-C. apparaissent des masques en terre cuite. Ils semblent avoir été utilisés pendant les cérémonies, pour représenter des expressions spécifiques du visage.
(doc 1)
(doc 2)
(doc3)
Nemezis- Messages : 8
Date d'inscription : 29/02/2008
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